Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Macé Prost, pour l’année comptable 1482-83, pendant la mairie d’Estienne Ragueneau, dans lequel l’éperonnier Jehan Minot s’acquitte du bu bail d'une maison louée à la municipalité sur le boulevard de Notre-Dame-la-Riche.
Registre de 198 folios de parchemin dont les folios 23 et 24 sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abîmée. L = 340mm ; h = 390mm.
[fol. 9, « Louaiges »] De Jehan Minot, esperonnier, pour le louage d’une autre place estant oudit boulevart (1) et ou de present est une maison (2) joignant a ladite [Jehanne] Malerbe, contenant par devant troys toyses, a lui baillé par ladite ville jusques a six ans, pour en paier par chacun an XV s. t. paiables comme dessusdit (3), et est cy la ***** (4) annee. Pour cecy XV s. t.
(1) Le boulevard de Notre-Dame-la-Riche protégeait l’entrée occidentale de la ville.
(2) Dans les comptes des années précédentes, il est fait mention de la location "d'un emplacement" sur lequel il est question d'ouvrir "un cabaret".
(3) Dernier terme de l’année comptable.
(4) Il s’agit de la quatrième année puisque le compte précédent de l’année 1481-1482 fait état du paiement pour la troisième année de location (cf. CC reg. 45 (1480-82), fol. 64).
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Macé Prost, pour l’année comptable 1482-83, pendant la mairie d’Estienne Ragueneau, qui fait état de la rémunération de l’orfèvre Jehan Porchier et du brodeur Nicolas Phelippes pour leur intervention dans le cadre de la confection des robes offertes annuellement par la ville à ses nouveaux clercs, le premier pour avoir fourni les éléments d’orfèvrerie employés par le second pour broder les armoiries municipales sur une des manches de chacune des robes.
Registre de 198 folios de parchemin dont les folios 23 et 24 sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abîmée. L = 340mm ; h = 390mm.
[fol. 78v, « Despense commune »] A Jehan Porchier, orfeuvre, et Nicolas Phelippes, brodeur, la somme de dix sept livres tournoys qui deue leur estoit. C’est assavoir :
Audit Porchier la somme de X l. t. pour avoir fait et baillé a la feste de Nouel l’an de cedit compte une once, V grox d’argent en orfaverye doree au pris de XXXVI s., VI d. t. l’once, et IIII onces, III grox et demy d’argent blanc en orfaverye a XXXI s., VI d. t. l’once, dont ont esté brodees quatre manches des robes des quatre clercs de ladite ville (1), vallent ladite somme de X l. t.
Et audit Nicolas Phelippes, brodeur, VII l. t. pour avoir assis de son mestier de broderye ladite orfaverye sur lesdites quatre manches, fourny de sa faccon soye et fil, et en icelles fait les armes de ladite ville, que pour avoir brodé l’une des manches de la robe de la trompete de ladite ville pour faire les cryees et autres affaires de ladite ville pour congnoistre qu’il est officier d’icelle (2). <Laquelle> Pour ce VII l. t.
Lesquelles deux parties font et montent ensemble ladite somme de XVII l. t. que ledit receveur a payee audit Jehan Porchier par mandement desdits maire, esleuz et commis. Sur ce donné le deuxiesme jour de janvier l’an de cedit compte (3). Cy rendu avecques la quictance dudit Porchier seullement. Pour cecy XVII l. t. (a)
(a) Dans la marge : Par mandement et quictance cy renduz.
(1) Pour la confection des robes de l’année 1480-81, la ville acheta auprès de Guillaume Mesnager, drapier, 7 aunes de drap gris tondus par Pasquier Racoupeau ; 2 aulnes, 2/3 de camelot violet clair ; 9 aunes de drap blanc du Poitou pour les doublures ; et 1 aune 1/2 de quart rouge et 1 aune 1/2 de quart blanc, pour la livrée de la trompette. La confection des cinq robes fut confiée au couturier Jacquet Langloys (ibid., fol. 79-79v).
(2) Au cours de l’année Nycolas Phelippes est également mentionné dans les comptes comme brodeur des armoiries municipales sur 30 carquois commandés par la ville pour être portés par des archers en l’honneur des funérailles de Louis XI (ibid. fol. 80 bis-80 bis v).
(3) Le 02 janvier 1483 (n.s.).
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Macé Prost, pour l’année comptable 1482-83, pendant la mairie d’Estienne Ragueneau, dans lequel est fait mention de l’exécution par l’orfèvre Gillet Bongent d’un poinçon pour marquer les « bastz » des charbonniers.
Registre de 198 folios de parchemin dont les folios 23 et 24 sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abîmée. L = 340mm ; h = 390mm.
[fol. 90, « Despence commune »] Audit receveur la somme de soixante cinq livres, troys deniers tournoys pour semblable somme que par le commandement et ordonnance desdits maire et esleuz il a paiee et baillee depuis le premier VIIIe (a) jour de novembre l’an de cedit compte pour les affaires de ladite ville, aux personnes et pour les causes cy apres declairees. C’est assavoir : (b)
[fol. 92, l. 9] Item, le IXe jour d’octobre ensuivant (1), a Gillet Bongent, orfeuvre, pour avoir fait et taillé le poinson a marquez les bastz des charbonniers par appoinctement fait avecques luy X s. t.
(a) Lors de la rédaction du compte, le clerc de mairie a inscrit le premier jour de novembre. A la relecture, il a corrigé le mot jour par le nombre VIII en s’aidant des lettres, sans rayer le premier mot.
(b) Dans la marge du fol. 90 : Par mandement et quictance cy rendu.
(1) Le 09 octobre 1483.
Eugène Giraudet mentionne la citation de Nicolas Phelippes (op. cit., p. 322) et de Jean Porchier (op. cit., p. 336) dans les registres des comptes municipaux à partir de 1482. Cependant, ils sont mentionnés dans les registres antérieurs (dès 1478 pour Nicolas Phelippes et dès 1475 pour Jean Porchier).