Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Jehan de Montbason, pour l’année comptable 1480-81, pendant la mairie de Jehan Loppin, qui fait état de la rémunération de l’orfèvre Jehan Porchier et du brodeur Nycolas Phelipes pour leur travail de confection des robes offertes annuellement par la ville à ses nouveaux clercs, le premier pour avoir fourni les éléments d’orfèvrerie employés par le second pour broder les armoiries municipales sur une des manches de chacune des robes.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 26v, « Despence commune »] A Jehan Porchier, orfeuvre, et Nycolas Phelipes, brodeur, (a) [fol. 27] la somme de quinze livres, seize solz, troys deniers tournoys qui deue leur estoit. C’est assavoir.
Audit Porchier pour une once et demye d’argent en orfaverie doree, a XXXVII s., VI d. t. l’once, vallent LVI s., III d. t.
Item, a luy pour quatre onces et demye orfaverie blanche a XXX s. t. l’once qui ont esté assises par ledit Phelipes cestedite annee sur les cinq manches des robes des cinq clercs de ladite ville (1), vallent IX l., XI s., III d. t. (b) (c)
Et audit Nycolas pour avoir mis et assis ladite orfaverie sur lesdites cinq manches des robes desdits cinq clercs de ladite ville, pour sa paine et fourny de fil de soye que d’argent a faire et enlever en broderie sur lesdites cinq manches les armes de ladite ville ainsi que a esté fait et qu’on a de coustume faire le temps passé VI l., V s. t.
Lesquelles troys parties font et montent ensemble ladite somme de XV l., XVI s., III d. t. que ledit receveur a paiee ausdits Jehan Porchier et Nycolas Phelipes par mandement desdits maire, esleuz et commis sur ce donné le XXe jour de decembre l’an de cedit compte (2). Cy rendu avecques la quictance desdits Porchier et Phelipes. Pour cecy XV l., XVI s., III d. t.
(a) Dans la marge du fol. 26v : Par mandement et quictance cy renduz.
(b) La somme est corrigée comme l’indique le nouveau total inscrit à côté de l’ancienne somme : VI l., XV s.
(c) Dans la marge du paragraphe : Combien que le mandement porte pour IIIIo, id[em] orfaverie blanche IX l., XI s. III d., elle ne vault que VI l., XV s.
(1) Pour la confection des robes de l’année 1480-81, la ville acheta auprès de Colas de Juglex, drapier, 11 aunes 1/4 de tissu roux, 13 aunes 1/3 de tissu blanc, tondus (Tours, Archives municipales, CC registre 45, fol. 26v). Les robes furent ensuite confectionnées par le couturier Jehan Jouye (Tours, Archives municipales, CC registre 45, fol. 27).
(2) Le 20 décembre 1480.
Extraits des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Jehan de Montbason, pour l’année comptable 1480-81, pendant la mairie de Jehan Loppin, relatifs à la confection d’un épi en plomb surmonté d’une bannière peinte des armoiries royales, installé sur la garde porte des ponts de la Loire, et à une sculpture peinte par Pierre Regnart d’une Vierge installée au-dessus du nouveau portail des ponts de la Loire.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 50v, « Despence commune »] Audit receveur la somme de cinquante quatre livres, dix huit solz, six deniers tournoys pour semblable somme que par le commandement et ordonnance desdits maires, esleuz et commis il a payee et baillee pour les affaires de ladite ville es moys d’aoust, septembre et d’octobre, pour les causes et par les parties cy apres declairees.
[fol. 51, l. 21] Item, audit moys (1) fut fait un espy de plomb sur la garde porte des ponts de Loire pour mectre les armes du roy, en quoy est entre C X livres de plomb (2). Pour cecy LXV s., VI d. t.
[l. 25] Item, pour quatre livres d’estain pour soulder ledit espy VIII s., IIII d. t.
[l. 27] Item, pour la faccon, paine et painture de celui qui a fait lesdits (b) espy XXX s. t.
[l. 29] Item, pour une baniere de laton mise sur ledit espy [fol. 51v] a esté payé la somme de VII s., VI d. t.
Item, a ung paintre pour avoir paint les armes du roy en ladite baniere d’or et d’asur X s. t.
[fol. 53v, l. 6] Item, oudit moys fut achapté de ung ymagier qui a fait le ***** des Carmes une ymaige de Notre Dame faicte en pierre. Laquelle ymaige a esté mise contre le front du davant du portal qui lors se faisoit et saillant de ladite ville sur les ponts de la riviere de Loire (3). Et est pour la reverance de la Bonne Dame, pour ce et anciennement, il y en avoit une en painture qui fut abatue en rompant le vieil portal et cousta LX s. t. (c)
[l. 16] Item, a Pierre Regnart, paintre, pour avoir paint ledit (d) ymage de coulleurs riches, que pour avoir paint en darriere dudit ymage une manière de temps fait d’asur a fleurs de lys d’or, que pour avoir paint ung angelot et les armes du roy qui portent ledit ymage, que pour estoffes duilles et autres matieres les armes du roy et de la ville qui sont ou dehors dudit portal affin que la pierre en quoy ilz sont taillees ne se gastast. Pour lesquelles choses faire il a eu IIII l. t.
(a) Dans la marge du fol. 50v : Alloué pour ceste foiz et doresenavant ne sera faict telle despence si non par les modifficacions cy dessus.
(b) Corr. : ledit.
(c) Dans la marge du fol. 53v, au niveau de l’article : Par mandement et quictance.
(d) Corr. : ladite.
(1) Les articles retenus dans cet extrait se réfèrent tous au mois d’août 1481.
(2) L’épi est installé sur le pinacle par le serrurier Olivier Debures l’année suivante 1481-1482 (Tours, Archives municipales, CC registre 45, fol. 97v, l. 8).
(3) Nouvelle porte dite « du Pont », située près du château de Tours, en construction au cours de l’année 1480-81 (ibid., fol. 2, l. 12 à 14).
Eugène Giraudet publie une transcription partielle de l'article comptable concernant la rémunération de Pierre Regnart pour la peinture de la statue de la Vierge.
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Guion des Bordes, pour l’année comptable 1481-82, pendant la mairie de Gervaise Goyet, dans lequel les éperonniers Jehan Texier et Jehan Dalançon s‘acquittent auprès de la ville de la somme due pour la location d’une place située près du boulevard protégeant la porte occidentale de La Riche.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 61, « Louaiges »] De Jehan Texier et Jehan Dalencon, esperonniers, pour le louage d’une autre place estant oudit boulevart (1), de devers Saint Clemens (2), joignant au foussé dudit boulevart, ou de present est une petite maison, a eulx baillee jusques a neuf ans, chacun an X s. t. payables audit terme de Toussains (3), et est cy la premiere annee. Pour cecy X s. t. (a)
(a) Dans la marge : Premiere annee de neuf.
(1) Le boulevard de Notre-Dame-la-Riche protégeait l’entrée occidentale de la ville.
(2) L’église Saint-Clément se situait dans la ville, au sud de la porte de La Riche, en face de la basilique Saint-Martin, vers la porte de Saint-Simple ouverte dans la partie sud-ouest du rempart tourangeau.
(3) Dernier terme de l’année comptable.
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Guion des Bordes, pour l’année comptable 1481-82, pendant la mairie de Gervaise Goyet, dans lequel l’éperonnier Jehan Minot s’acquitte envers la ville de la location pour la troisième année consécutive d’une maison située près du boulevard protégeant la porte de La Riche.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 64, « Louaiges »] De Jehan Minot, esperonnier, pour le louage d’une autre place oudit boulevart (1), ou de present est une petite maison pres et joignant de la maison de ladite Mallerbe, contenant par davant troys toyses, joignant par darriere au boullevart de pierre, a lui baillé jusques a six ans, chacun an XV s. t. payables audit jour (2), et est cy la IIIe année. Pour cecy XV s. t.
(1) Le boulevard de Notre-Dame-la-Riche protégeait l’entrée occidentale de la ville.
(2) Dernier terme de l’année comptable.
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Guion des Bordes, pour l’année comptable 1481-82, pendant la mairie de Gervaise Goyet, indiquant la rémunération du vitrier Gillet Jourdain pour l’installation des vitres armoriées à deux grandes croisées latérales et l'équipement de la grande fenêtre de la grande chambre de l’hôtel de ville, ainsi que pour avoir remplacé les losanges cassés des croisées de la grande salle du même bâtiment.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 116, « Despense commune »] A Gillet Jourdain, victrier, la somme de quinze livres, seize solz, six deniers tournoys qui deue lui estoit pour avoir victré depuis le premier jour de novembre l’an de cedit compte deux grans croisees de pierre en la grant chambre nagueres faicte en l’ostel de ladite ville joignant a la grant salle, l’une desdites croysees regardant sur la Monnoye (1) de ladite ville, l’autre sur une petite court et gallerie allant en la chambre de conseil. Et vitré une grant feunestre pour esclairer et donner lumiere en ladite grant chambre, assise de devers la grant court et eschelle de pierre de l’ostel de ladite ville. En quoy a LXII piez de vitre, a III s., IX d. le pyé, vallent la somme de XI l., XII s., VI d. t. (2)
Item, ausdites croysees sont assis neuf escussons aux armes du roy, de la royne, de ladite ville et en deux escussons, sont les dix de moyse, au pris de VII s., VI d. t. chacun escusson, renduz assis esdites vitres, vallent la somme de LXVII s., VI d. t.
Item, pour avoir mis aux croysees de la grant salle dudit hostel XVIII lozanges de victre, icelles redresses et reparees, a XI d. t. chacune lozange, vallent XVI s., VI d. t.
Lesquelles troys parties dessus declairees montent ensemble ladite somme de XV l., XVI s., VI d. t. que ledit receveur a paiee audit Gilles Jourdain par mandement [fol. 116v] desdits maire, esleuz et commis sur ce donné le XXVIIIe jour de novembre l’an de cedit compte (3). Cy rendu avecques la quictance dudit Jourdain. Pour cecy XV l., XVI s., VI d. t. (a)
(a) Dans la marge du fol. 116v : Par mandement et quictance.
(1) Rue courant depuis le Carroi aux chapeaux, à l’ouest, dans le prolongement de la Grand Rue, vers la rue de la Galée, à l’est. La rue accueillait l’entrée de l’hôtel de la Monnaie de Tours, situé derrière l’hôtel de ville.
(2) Le registre fait aussi état de l’intervention du serrurier Estienne Gaultier sur les ferrures des croisées donnant sur la place de la monnaie, de la chambre du conseil et de la galerie de l’hôtel de ville (Tours, Archives municipales, CC registre 45, fol. 96v). Plus tard, au mois d’octobre 1482, Gilles Jourdain remplace deux vitres à verre dormant dans l’ancienne salle du conseil et intervient sur le pinacle du mur de l’hôtel de ville donnant sur la rue de la Monnaie (ibid. fol. 133v-134).
(3) Le 28 novembre 1481.
Extrait des registres des comptes des deniers communs de la municipalité de Tours, tenus par le receveur Guion des Bordes, pour l’année comptable 1481-82, pendant la mairie de Gervaise Goyet, faisant état de la rémunération de l’orfèvre Jehan Porchier et du brodeur Nycolas Phelippes pour leurs interventions respectives dans la confection des robes offertes annuellement par la ville à ses nouveaux clercs, le premier pour avoir confectionné les éléments d’orfèvrerie employés par le second pour broder les armoiries municipales sur l’une des manches de chacune des robes.
Registre de 138 folios de parchemin dont certains sont détachés de la reliure. Couverture cartonnée (XIXe siècle). Reliure abimée. L = 340mm ; h = 390mm. Le registre débute par le compte de l’année 1480-1481 dont il manque les recettes et une partie des dépenses. Le registre s’ouvre donc en cours du chapitre « Voyaige et tauxation » qui concerne les dépenses relatives aux missions officielles de la ville.
[fol. 118, « Despence commune »] A Jehan Porchier, orfeuvre, et Nycolas Phelippes, brodeur, la somme de dix sept livres tournoys qui deue leur estoit. C’est assavoir.
Audit Jehan Porchier pour avoir fait et baillé a ladite feste de Nouel (ou Novel) une once, cinq groux en orfaverye <blanche> (a), a XXXI s., VIII d. t. l’once, dont ont esté brodees les cinq manches des robes desdits cinq clercs de ladite ville ainsi qu’il est de coustume de ce faire par chacun an a ladite feste (1) X l. t.
Et audit Nicolas Phelipes pour avoir assis de son mestier ladite orfaverye en broderye sur lesdites cinq manches. Et fourny de sa peine, faccon, soye et fil a faire les thorelles aux armes de ladite ville assises sur lesdites cinq manches, que avoir brodé [fol. 118v] une manche de la robe de Jehan Savyn, trompete de ladite ville, ausdites armes a ce qu’il apparoisse mieux estre officier de ladite ville VII l. t.
Lesquelles deux parties font et montent ensemble ladite somme de XVII l. t. que ledit receveur a paiee audit Jehan Porchier par mandement desdits maire, esleuz et commis sur ce donné le deuxiesme jour de janvier l’an de cedit compte (2). Cy rendu avecques la quictance dudit Porchier seullement. Pour cecy XVII l. t. (b)
(a) En marge de la ligne, fol. 118 : Doree a XXXVII s., VI d., et IIII onces, III groux et d’orfaverye blanche a.
(b) Dans la marge du fol. 118v : Par mandement et quictance cy renduz.
(1) Pour la confection des robes de l’année 1481-82, la ville acheta auprès de Nycolas le Juglieux, marchand drapier, 11 aunes 1/4 de tissu rouge, et 13 aunes 1/4 de tissu blanc (Tours, Archives municipales, CC registre 45, fol. 117v-118). Les robes furent ensuite confectionnées par Jehan Jouye (ibid., fol. 117v).
(2) Le 02 janvier 1482 (n. s.).
Eugène Giraudet indique que Nicolas Phelippes (op. cit., p. 322) et Jean Porchier (op. cit., p. 336) sont mentionnés dans les registres des comptes municipaux à partir de 1482. Cependant, ils sont mentionnés dans des registres antérieurs (dès 1478 pour Nicolas Phelippes et dès 1475 pour Jean Porchier).
Pour la commande faite par la ville d'une Vierge auprès d'un imagier anonyme, Charles Grandmaison publie dans sa notice une partie de la transcription de l'article comptable. Il restitue cependant l'intégralité de la transcription de l'article mentionnant la rémunération de Jean regnart pour la peinture de la statue. Il n'indique pas cependant l'épi de toiture, son ornementation et sa soudure.