Art de la Renaissance en Val de Loire

inventaire, valorisation et analyse

Retable de saint Georges combattant le dragon

CARTEL

Commanditaires
Date de réalisation
≈ 1508
premier quart du XVIe siècle
Iconographie
  • Saint Georges
Matériaux
Marbre, Pierre
Dimensions
hauteur = 128 cm, largeur = 182 cm, profondeur = 449 cm
Lieu de conservation
  • Paris, Île-de-France, France
    Musée du Louvre M.R. 1645

 

Retable de saint Georges combattant le dragon

PROVENANCE

Ce retable provient de la chapelle haute du château de Georges Ier d'Amboise à Gaillon.

NOTICE

Commandé par Georges Ier d'Amboise (1460-1510), archevêque de Rouen, à Michel Colombe et au sculpteur florentin Jérôme Pacherot, actif à Tours de 1498 à 1532, le Retable de saint Georges est la dernière oeuvre certaine de l'imagier tourangeau et le premier relief en marbre de la Renaissance française qui atteigne une telle dimension. Pacherot, qui est alors employé sur le chantier du décor ornemental du château, est payé en 1508 pour avoir porté le bloc de marbre de Gaillon jusqu'à l'atelier de Colombe à Tours qui sculpte le relief au cours de l'hiver 1508-1509. L'encadrement a, lui, été réalisé à Gaillon, vraisemblablement par des maçons italiens (Jean Chersalle et Bertrand de Meynial) sous la direction de Pacherot. Les pilastres ornés de candélabres et l'entablement sculpté de figures phytomorphes, de bucranes et de rinceaux témoignent en effet d'une connaissance approfondie de l'ornement "à l'antique" italien des années 1480-1490. On ignore si Colombe a travaillé d'après un modèle et aucune source précise n'a été identifiée, mais les habits contemporains (surcot et coiffe perlée) de Trébizonde sont proches de ceux des Vertus du Tombeau des ducs de Bretagne (1500-1507, Nantes, Saint-Pierre-et-Saint-Paul) que Colombe venait de réaliser.


Par Marion Boudon-Machuel Le 05/01/2018
  • Chancel-Bardelot Béatrice (de), Charron Pascale, Girault Pierre-Gilles, Guillouët Jean-Marie (dir.), Tours 1500, capitale des arts, cat. expo., Tours, Musée des Beaux-Arts (17 mars-17 juin 2012), Paris/Tours, Somogy/Musée des Beaux-Arts de Tours, 2012.
    p. 360, n. 106
  • Gaborit Jean-René, Sculpture française, 2, Renaissance et temps modernes, Paris, Réunion des musées nationaux, 1998
    p. 156
  • Vitry Paul, Michel Colombe et la sculpture française de son temps, Paris, Librairie centrale des Beaux-arts, 1901
    p. 197, 361-363, 378-382
  • Pradel Pierre, Michel Colombe, le dernier imagier gothique, Paris, Plon, 1953
    p. 56-58
  • Bos Agnès, Crépin-Leblond Thierry, Dectot Xavier (dir.), L’Art des frères d’Amboise : les chapelles de l’hôtel de Cluny et du château de Gaillon, cat. expo., Paris, Musée national du Moyen Âge, Écouen, Musée national de la Renaissance (3 octobre 2007-14 janvier 2008), Paris, Réunion des Musées nationaux, 2007
    p. 102-103