Ce vitrail, dont l'origine précise est inconnue, provient d'une importante collection de fragments de vitraux et de rondels conservés au musée du Berry de Bourges. Il a été acquis vers 1834 grâce au don de monsieur Dubuisson, sellier de Bourges (s.n, 1869 ; Bailly, 1998).

Cet écu armorié de gueules, à l'aigle éployée d'or, becquée et membrée d'azur, accompagnée de quatre croix recroisettées de même au pied fiché, deux en chef et deux en pointe, est celui de la famille Pelourde. Il s'agit d'une très ancienne famille de Bourges, qui a donné à cette ville un prévôt en 1282, un lieutenant général du bailli de Berry (1315), un prudhomme élu au gouvernement de la cité (1402), un capitaine de la grosse Tour (1450), un maire (1526) et des lieutenants conservateurs des privilèges royaux de l'Université. Elle s'est éteinte au XVI^e siècle dans la maison de Gamaches (Maransange, 1926). Ce vitrail, qui nous est parvenu dans un assez bon état de conservation, peut être daté du XV^e siècle d'après son style et sa technique.

Catalogue du Musée de Bourges : Peinture, Bourges, A. Jollet, 1869, p. 53.

Maransange M. H. de, Dictionnaire historial général et héraldique des anciennes familles du  Berry, Bourges, vol. II, 1926, p. 74-75.

Bailly Pierre, « Les acquisitions des vitraux par les musées de Bourges », L'art du peintre-verrier : vitraux français et suisses, XVI^e et XVII^e siècle, catalogue de l'exposition sous la dir. de Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Bourges, Le Parvis des Métiers, 28 mai-28 décembre 1998, Bourges, Chambre des Métiers du Cher, 1998, p. 42.

Izert Pauline, Une étude du vitrail : le cas des rondels du musée du Berry, mémoire de Master II Sciences Humaines et Sociales, Mention Histoire de l'art, sous la dir. de Pascale Charron, Tours, université François-Rabelais, [2019], p. 18 (vol. 2).