Musée du Berry Inv. 1865.291.1 | ||
Ce vitrail, dont l’origine précise est inconnue, provient d'une importante collection de fragments de vitraux et de rondels conservés au musée du Berry de Bourges. Il a été acquis vers 1834.
Cet écu armorié mi-parti, qui est celui d'une femme, n'a pas encore été identifié. Il porte à senestre d'or au chevron de gueules accompagné de trois pensées d'azur tigées et feuilletées, et à dextre d'azur à la fasce d'or, chargée d'un cœur de gueules, accompagnée d'un lambel d'or de trois pendants en chef et d'un croissant d'argent en pointe, qui sont les armes de la famille Chaumeau. Cette famille implantée à Bourges en 1480 compte parmi ses membres Guillaume Chaumeau, sieur de Lassay et de Poupelin et procureur de la ville de Bourges, qui fonda en 1533 avec sa femme Guillemette Poyan une chapelle dans l'église Saint-Bonnet de Bourges (La Thaumassière, 1689). Consacrée le 25 avril 1533, la chapelle fut ornée après cette date d'un vitrail de la Vie de saint Jean l'Évangéliste, exécuté par Jean Lécuyer (baie 4). Cette verrière a pu être commandée par leurs enfants, Jean Chaumeau et Claudine Riglet (Laugardière, 1932).
Remonté dans un verre translucide, le vitrail est en bon état et comporte plusieurs montures en chef-d’œuvre. Il a été nettoyé en 2019 par la restauratrice Nathalie Denoyer, en vue de l'exposition L'Hôtel Renaissance des Lallemant (4 avril 2019 - septembre 2020).
La Thaumassière Thaumas de, Histoire de Berry, Bourges, chez J. Morel, 1689, p. 1044.
Laugardière Maurice de, « Les vitraux de Saint-Bonnet de Bourges », Bulletin Monumental, tome 91, n°2, 1932, p. 258.
Les Vitraux du Centre et des Pays de la Loire : Corpus vitrearum, France, recensement des vitraux anciens de la France, 2, sous la dir. de Louis Grodecki, Françoise Perrot et Jean Taralon, Paris, CNRS, 1981, p. 189.
Izert Pauline, Une étude du vitrail : le cas des rondels du musée du Berry, mémoire de Master II Sciences Humaines et Sociales, Mention Histoire de l'art, sous la dir. de Pascale Charron, Tours, université François-Rabelais, [2019], p. 13 (vol. 2).