Art de la Renaissance en Val de Loire

inventaire, valorisation et analyse

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 33 - Armoiries de l'évêque Philippe Hurault de Cheverny

CARTEL

Artistes
Date de réalisation
1600 - 1620
Iconographie
  • Armoiries
Matériaux
Verre, Peinture, Plomb
Lieu de conservation
  • Chartres, Centre-Val de Loire, France
    Centre international du Vitrail

 

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 33 - Armoiries de l'évêque Philippe Hurault de Cheverny

PROVENANCE

Ce vitrail (en deux panneaux) provient, avec trente-quatre autres présentés au Centre international du Vitrail, de l'église Saint-Pierre de Chartres.

NOTICE

Ces deux panneaux (mesurant l'un 0,45 m x 0,47 m, l'autre 0,46 m x 0,47 m) ont été faits pour Philippe Hurault de Cheverny, né en 1579, abbé commendataire de Pontlevoy et du Valasse dès l’âge de treize ans, bénéfices auxquels s’ajoutèrent bientôt ceux des abbayes de Royaumont et de Saint-Pierre de Chartres. En 1598, son père, le chancelier de France, obtint pour lui d’Henri IV l’évêché de Chartres, qu’il conserva jusqu’à sa mort survenue en 1620. Traversés de la crosse en pal, ces écus, armoriés d’or à la croix d’azur cantonnée de quatre ombres de soleil de gueules, sont accompagnés d’insignes des dignités ecclésiastiques imités de ceux des cardinaux, nouveaux au xviie siècle : ils sont timbrés du chapeau vert à cordelières et houppes, ici disposées en cinq rangs ; le tout s’enlève sur un fond damassé blanc partiellement complété. Sur le champ de l’écu peint au jaune d’argent, dans l’un des panneaux la croix bleue est tirée d’un verre teinté dans la masse, et dans l’autre d’un verre blanc coloré d’émail, altéré. La sanguine a été utilisée pour teinter les soleils héraldiques et pour rendre le modelé des chapeaux. Comme on sait que les armes de l’évêque et abbé de Saint-Pierre avaient été peintes en 1608 dans le dortoir, il est probable que ces vitraux ornaient eux aussi un des bâtiments de l’abbaye. Une gravure de l’ouvrage de Nicolas Xavier Willemin, entrepris en 1806 et édité en 1839 à titre posthume (t. I, planche 55), montre qu’ils furent ensuite insérés, avec les panneaux dont la notice suit (n° 34), dans la troisième fenêtre haute de la nef de l’église du côté nord : on les distingue tous quatre alignés au milieu des lancettes, autour des dais qui abritent les apôtres du XIVe siècle.

(Notice extraite de : Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Les vitraux de la Renaissance à Chartres, Chartres, Centre international du Vitrail, 2010, p. 178).


Sources en ligne : https://www.centre-vitrail.org/fr/les-vitraux-de-la-renaissance-a-chartres/


Par Antoine Maïs Le 19.11.2019