Art de la Renaissance en Val de Loire

inventaire, valorisation et analyse

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 22 - La Visitation

CARTEL

Artistes
Date de réalisation
≈ 1540
première moitié du XVIe siècle
Iconographie
  • Visitation
Matériaux
Verre, Peinture, Plomb
Lieu de conservation
  • Chartres, Centre-Val de Loire, France
    Centre international du Vitrail

 

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 22 - La Visitation

PROVENANCE

Ce vitrail (en deux panneaux) provient, avec trente-quatre autres présentés au Centre international du Vitrail, de l'église Saint-Pierre de Chartres.

NOTICE

Dix-neuf panneaux (correspondant à huit vitraux numérotés 21 à 28) remontés dans le triforium de Saint-Pierre ont manifestement une origine commune. Outre un Arbre de Jessé (n° 21), qui pouvait remplir toute une fenêtre, six scènes sont encore bien identifiables : La Visitation (n° 22), la Présentation au Temple (n° 26), l’Adoration des Mages (n° 24), la Circoncision (n° 25) et la Fuite en Égypte (n° 27). Deux fragments en très mauvais état pourraient avoir fait partie d’une Nativité (n° 23), tandis qu’un dernier panneau semble avoir appartenu au Massacre des Innocents (n° 28). Chaque épisode de ce cycle de la Vie de la Vierge était réparti sur quatre panneaux. L’ensemble devait occuper trois baies d’un édifice que l’on peut supposer être l’église Saint-Hilaire, dont le chœur avait été rebâti dans les années 1530.

Selon Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, la facture de ces panneaux est semblable à celle des verrières de Saint Michel combattant les anges rebelles (baie 12) et des Apparitions du Christ à saint Pierre et à saint Paul (baie 18) dans l'église Saint-Aignan de Chartres, peintes par Jean Jouan en 1547, sans doute d'après des modèles du peintre parisien Jean Cousin, dont l’intervention à Chartres au  début des années 1540 a été signalée dans d’autres domaines, notamment pour deux scènes sculptées du tour de chœur de la cathédrale. Sur tous les panneaux de la série, on trouve des marques peintes à la grisaille, généralement des lettres, toutes semblables pour les pièces d’un même panneau. Il s’agit vraisemblablement d’indications destinées à regrouper facilement les pièces après la cuisson.

Seul le panneau de gauche (0,69 m x 0,44 m) est encore lisible, en dépit de compléments dans sa partie supérieure. On y voit le buste de la Vierge dans un paysage à l’antique, où se détache une colonne en verre rouge gravé. La végétation est traitée sur un verre bleu mis en plomb avec un feuillage de contour se détachant sur le ciel blanc. L’autre moitié de la scène (0,72 m x 0,54 m) est en ruine : tout au plus aperçoit-on quelques fragments d’architecture et la silhouette de sainte Élisabeth agenouillée devant sa cousine.

(Notice extraite de : Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Les vitraux de la Renaissance à Chartres, Chartres, Centre international du Vitrail, 2010, p. 51, 150 et 156).


Sources en ligne :

https://www.centre-vitrail.org/fr/les-vitraux-de-la-renaissance-a-chartres/

https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/003142141


Par Antoine Maïs Le 19.11.2019