Ce vitrail provient, avec trente-quatre autres présentés au Centre international du Vitrail, de l'église Saint-Pierre de Chartres.

Un groupe de cinq panneaux (numérotés 13 à 17) se rapporte explicitement au thème du Pressoir mystique, dont on connaît des représentations dans l’art occidental dès la fin du XV^e siècle. Ils se caractérisent, techniquement, par l’emploi ponctuel d’un émail orangé à base de sanguine, mais l’émail bleu n’y apparaît pas. La verrière était sans doute antérieure aux premières sessions du Concile de Trente, tenues à partir de 1545, auquel on a souvent attribué la diffusion de ce thème.

Deux des évangélistes sont bien identifiés par leur attribut : l’ange de saint Matthieu à gauche et le boeuf de saint Luc à droite ; le troisième, dont il ne subsiste plus qu’une partie, paraît être saint Jean. Saint Marc a entièrement disparu lorsque le panneau a été rogné. Tous quatre sont occupés à manier les barriques dans une cave, mais la lecture de ce panneau est compliquée par la présence de nombreux bouche-trous. Une tête de chérubin venue d’un autre vitrail a remplacé celle de Matthieu et les gestes des protagonistes ne sont plus guère compréhensibles. L’inscription elle-même est incomplète : […] EVANGELISTES. TOUS […] QUATRE […]. Peut-être se prolongeait-elle sur le panneau voisin, disparu.

(Notice extraite de : Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Les vitraux de la Renaissance à Chartres, Chartres, Centre international du Vitrail, 2010, p. 124 et 132).

Sources en ligne : https://www.centre-vitrail.org/fr/les-vitraux-de-la-renaissance-a-chartres/