Art de la Renaissance en Val de Loire

inventaire, valorisation et analyse

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 16 - Saint Pierre vidant la hotte

CARTEL

Artistes
Date de réalisation
≈ 1540
Iconographie
  • Le Pressoir mystique
Matériaux
Verre, Peinture, Plomb
Dimensions
hauteur = 0.75 m, largeur = 0.5 m
Lieu de conservation
  • Chartres, Centre-Val de Loire, France
    Centre international du Vitrail

 

Vitrail remployé dans l’église Saint-Pierre de Chartres - n° 16 - Saint Pierre vidant la hotte

PROVENANCE

Ce vitrail provient, avec trente-quatre autres présentés au Centre international du Vitrail, de l'église Saint-Pierre de Chartres.

NOTICE

Un groupe de cinq panneaux (numérotés 13 à 17) se rapporte explicitement au thème du Pressoir mystique, dont on connaît des représentations dans l’art occidental dès la fin du XVe siècle. Ils se caractérisent, techniquement, par l’emploi ponctuel d’un émail orangé à base de sanguine, mais l’émail bleu n’y apparaît pas. La verrière était sans doute antérieure aux premières sessions du Concile de Trente, tenues à partir de 1545, auquel on a souvent attribué la diffusion de ce thème.

Cette scène qui semble prolonger la précédente (n° 15) est explicitée par l’inscription SAINT PIERRE QUI TANT DIEU AIMA A […]. C’est donc vraisemblablement lui qu’il faut reconnaître dans le personnage principal qui monte à l’échelle pour déverser le raisin dans la cuve. Celui-ci est malheureusement doté d’une tête moderne, qui n’est que l’une des nombreuses pièces de restauration de l’ensemble.
Le second porteur de hotte est la reprise exacte d’une silhouette utilisée dans la scène de la vendange : seules les couleurs des vêtements ont été modifiées. La comparaison entre les deux indique, d’autre part, que deux peintres-verriers différents sont intervenus. Une telle reprise peut surprendre pour deux panneaux qui paraissent avoir été juxtaposés. On pourrait envisager l’hypothèse d’un carton destiné à l’origine à une scène unique et agrandi au moyen de cet expédient pour la dédoubler. Un tel procédé n’est pas à exclure étant donné le caractère un peu fruste des compositions de l’ensemble de la verrière.

(Notice extraite de : Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Les vitraux de la Renaissance à Chartres, Chartres, Centre international du Vitrail, 2010, p. 124 et 130).


Sources en ligne : https://www.centre-vitrail.org/fr/les-vitraux-de-la-renaissance-a-chartres/


Par Antoine Maïs Le 18.11.2019