Église Saint-Cyr | ||
L'ancienne collégiale romane Saint-Cyr, devenue paroisse à la Révolution, fut détruite pendant les guerres de Cent ans et partiellement reconstruite au début du XVe siècle. De cette période ne subsistent plus aujourd'hui que la grande baie axiale (baie 0) réalisée vers 1470 et dédiée à saint Cyr et sainte Julitte. Marquant l'achèvement des travaux dans le chœur, sa création est due à une exemption d'impôts accordée en 1423 par le roi Charles VII aux chanoines, en compensation des dommages résultant de la guerre de Cent ans. Restaurée à la suite des incendies de 1504 et 1651, la verrière a été fortement endommagée lors d'un violent orage survenu en 1807. Sept des trente panneaux du cycle détruits à cette date ont été remplacés par des vitraux de provenances diverses, sans aucune cohérence iconographique. Déposée en 1939 dans l'atelier de Charles Tournel à Paris, puis dans celui de Chigot à Limoges, la verrière a été restaurée (panneaux remis dans leur disposition d'origine), puis reposée en 1945 (Grodecki, Perrot et Taralon, 1981, p. 202). À l'initiative de l'archiprêtre d'Issoudun Jules Chevalier, l'église paroissiale fut profondément remaniée durant la seconde moitié du XIXe siècle, avec la reconstruction de la nef et la vitrerie de dix-huit baies due à l'atelier de Lucien-Léopold Lobin de Tours. Restaurée en 2009-2010 par l'atelier Lorin-Hermet-Juteau, la verrière de la Vie de saint Cyr et sainte Julitte a été complétée dans sa partie inférieure de dix panneaux « illusionnistes » réalisés par l'atelier chartrain (notice d'Olivier Geneste en ligne sur la base POP). L'ensemble des vitraux historiés ont été présentés au musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun du 15 octobre au 21 novembre 2010.
L'édifice est classé aux Monuments Historiques en 1930. Les vitraux sont classés immeuble par destination.
Sources manuscrites :
Bibliothèque nationale de France
Guilhermy, Localités de France, N.a.fr.6101, f. 147v (1867).
Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (MAP)
Archives des Monuments Historiques (ACMH), Dossier Issoudun.
Archives des Monuments Historiques (ACMH), Lafond, Notes (1900-1914).
Bibliographie:
Pérémé Armand, Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun, s.l., 1847, p. 271.
Cougny de, « Lettre à M. de Caumont sur quelques antiquités du Berry », Bulletin monumental, t. 1, 1865, p. 489.
Voisin Abbé F., « L'église et le chapitre de Saint-Cyr d'Issoudun », Le Bas-Berry, 1877, p. 181-193, 309-321, 341-348.
Chevalier R.P. Jules, Histoire religieuse d'Issoudun depuis sa fondation jusqu'à nos jours, Issoudun, 1899, p. 109-162.
Maget G. et Rabier J., « La merveille d'Issoudun. La vieille vitre de l'église Saint-Cyr », Revue du Berry et du Centre, 1925, p. 33-38.
Planchenault René, « Vitrail de la collégiale Saint-Cyr d'Issoudun », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1939-1940, p. 173-189.
Lafond Jean, Le vitrail français, sous la haute direction du musée des Arts décoratifs de Paris, Paris, 1958, p. 195.
Les Vitraux du Centre et des Pays de la Loire : Corpus vitrearum, France, recensement des vitraux anciens de la France, 2, sous la dir. de Louis Grodecki, Françoise Perrot et Jean Taralon, Paris, CNRS, 1981, p. 202.
Vitraux de l'Indre. Éclats de la lumière, sous la dir. de Michel Maupoix, Châteauroux, Conseil Général de l'Indre / Rencontre avec le Patrimoine religieux, Poitiers, 2007, p. 77-95.
Elsig Frédéric, « Jacquelin de Montluçon : enlumineur, peintre et verrier », Peindre à Bourges aux XVe et XVIe siècles, sous la dir. de Frédéric Elsig, Cinisello Balsamo, Milan, 2018, p. 152-153.
Sources en ligne:
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM36002200
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM36002201
https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/issoudun
https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier
https://www.museeissoudun.tv/exposition.37.la-restauration-des-vitraux-de-leglise-saintcyr.html
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