La baie 8 est constituée de deux lancettes trilobées surmontées d'un tympan à cinq ajours. La verrière représente la Dormition de la Vierge dans un intérieur. Suivant le texte de la Légende dorée de Jacques de Voragine, les douze apôtres sont accourus au chevet de la Vierge, appelés par un ange. Au premier plan, la Vierge (tête moderne) est étendue sur un lit couvert d'un décor de rinceaux. Tandis que deux des apôtres sont agenouillés près d'elle (figure moderne pour celui de gauche), les autres apôtres en larmes entourent le lit de Marie. Le soubassement du vitrail est orné de deux écus de Claude de Coutances (d'azur à deux fasces d'argent, accompagnées de trois besants d'or, deux posés en chef et un en pointe), dont celui de droite est inscrit dans un chapeau de triomphe. Les têtes de lancettes représentent Dieu le Père (tête moderne) et le buste du Christ. Sous les figures est inscrite la date de 1520 (« LAN. MIL. CINQ. CENT. VINCT »). Deux anges musiciens sont représentés dans les mouchettes du tympan (tirés d'un même carton).

Malgré son mauvais état de conservation (verres corrodés), cette verrière montre une facture délicate, avec l'utilisation de sanguine et de jaune d'argent en ton local. Restaurée au XIX^e siècle, la baie 8 complète un cycle de verrières réalisées lors de la reconstruction de l'église, engagée au début du XVI^e siècle par Claude de Coutances, seigneur de Baillou. Les vitraux ont été restaurés en 1961 par François Lorin de Chartres.

Sources manuscrites :

Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (MAP)

Dossier 0081/041/002, Baillou, église Saint-Jean-Baptiste (travaux et correspondances, 1961).

Dossier 1998/17/23, Baillou, église Saint-Jean-Baptiste (tirages en noir et blanc, 1905).

Bibliographie :

Les Vitraux du Centre et des Pays de la Loire : Corpus vitrearum, France, recensement des vitraux anciens de la France, 2, sous la dir. de Louis Grodecki, Françoise Perrot et Jean Taralon, Paris, CNRS, 1981, p. 140.