Eglise Saint-Jean-Baptiste | ||
La baie 1 est constituée de deux lancettes trilobées surmontées d'un tympan à trois ajours. Au registre supérieur, saint Mathurin et sainte Barbe sont représentés avec leurs attributs dans des niches d'architecture flamboyante closes par des tentures damassées. La sainte Barbe figurée en pied devant un damas rouge est reconnaissable à ses attributs habituels, la tour dans laquelle son père la fit enfermer et la palme du martyre. Représenté en costume de diacre, saint Mathurin (dont le nom est inscrit sur la tenture) tient dans la main droite un livre. Le registre inférieur est occupé par saints Jacques et Christophe, représentés dans des paysages animés de fleuves navigables. Patron des pèlerins et des chevaliers, saint Jacques (tête moderne) est reconnaissable à son bourdon (bâton de marche terminé par une boule) et à son chapeau à large bord orné d’une coquille. À sa droite, saint Christophe (tête moderne) porte le Christ nimbé et bénissant sur ses épaules pour traverser les flots. Dans les têtes de lancettes figurent, en grisaille et jaune d'argent, la Vierge à l'Enfant et saint Jean-Baptiste. Les trois ajours du tympan représentent l'Annonciation et deux anges musciens (tirés d'un même carton).
Datée autour de 1500, la baie 1 complète un cycle de verrières réalisées lors de la reconstruction de l'église, engagée au début du XVIe siècle par Claude de Coutances, seigneur de Baillou. Les vitraux ont été restaurés en 1961 par François Lorin de Chartres.
Sources manuscrites :
Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (MAP)
Dossier 0081/041/002, Baillou, église Saint-Jean-Baptiste (travaux et correspondances, 1961).
Dossier 1998/17/23, Baillou, église Saint-Jean-Baptiste (tirages en noir et blanc, 1905).
Bibliographie :
Les Vitraux du Centre et des Pays de la Loire : Corpus vitrearum, France, recensement des vitraux anciens de la France, 2, sous la dir. de Louis Grodecki, Françoise Perrot et Jean Taralon, Paris, CNRS, 1981, p. 139.