Art de la Renaissance en Val de Loire

inventaire, valorisation et analyse

Vitrail de l'église Saint-Aignan de Chartres - baie 12

CARTEL

Artistes
Date de réalisation
1547
Iconographie
  • Ange
  • Saint Michel
  • Dieu le Père
  • Chérubin
  • Démons
Matériaux
Verre, Peinture, Plomb
Dimensions
hauteur = 2.8 m, largeur = 1.3 m
Lieu de conservation
  • Chartres, Centre-Val de Loire, France
    Eglise Saint-Aignan

 

Vitrail de l'église Saint-Aignan de Chartres - baie 12

NOTICE

Cette verrière, demeurée quasiment entière, est à son emplacement d’origine. Elle fut commandée au peintre-verrier Jean Jouan par la famille Grenet, titulaire de la chapelle, et fut posée en avril 1547. Le sujet, le combat victorieux de l’archange saint Michel et des armées célestes contre Lucifer et les anges rebelles, est tiré de l’Apocalypse : « Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon […] Le grand dragon appelé Satan fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui. » (Apocalypse, 1 2, 7). Le choix de cet épisode revient probablement à l’un des membres de la famille, l’avocat Michel Grenet qui, dans son testament rédigé quelques mois plus tard, demanda qu’une statue de son protecteur soit placée sur l’autel.
Saint Michel vêtu d’une armure étincelante, accompagné de deux anges, précipite Lucifer et d’autres démons dans les flammes de l’enfer. Au sommet, dans une nuée peuplée de chérubins, Dieu le Père assiste au combat, entouré par deux angelots tirant des flèches.L’artiste possédait probablement la planche correspondante de l’Apocalypse de Dürer, ainsi que la gravure de Jean Mignon sur le même sujet (Zerner, JM 50), mais ses emprunts à l’une comme à l’autre sont très ponctuels. 
Le soubassement, orné d’un grand cartouche et de serviettes, comporte des éléments insérés postérieurement. Il s’agit, au centre, d’un petit panneau carré peint à la grisaille, au jaune d’argent et à l’émail bleu, représentant une femme assise tenant un livre et, à droite, d’un écu dont les armes, d’azur au chevron d’argent accompagné de deux croix potencées d’or et, en pointe, d’une feuille de chêne de même, sont celles des Challine, descendants des Grenet et possesseurs de la chapelle à partir de la fin du XVIe siècle. Ces modifications pourraient être consécutives à des dégâts survenus pendant le siège de 1568. On sait aussi que le peintre-verrier Pierre Massonnet restaura la verrière en 1650. La tête de l’ange de gauche est une réfection de Charles Lorin en 1914, tandis que celle de l’ange de droite porte les traces d’une intervention plus ancienne, remontant probablement au XIXe siècle.

(Notice extraite de : Françoise Gatouillat et Guy-Michel Leproux, Les vitraux de la Renaissance à Chartres, Chartres, Centre international du Vitrail, 2010, p. 74).


Par Antoine Maïs Le 29.10.2019
  • Vitraux de l'église Saint-Aignan de Chartres
    Catégories
    Vitrail
    Date de réalisation
    ≈ 1485 - 1656
    XVe siècle
    Matériaux
    Verre, peinture, plomb
    Lieu de conservation
    • Chartres, Centre-Val de Loire, France
      Eglise Saint-Aignan