Musée de l'Hospice Saint-Roch Inv. Mus. 11-32.1 | ||
Ce vitrail provient de la collection de fragments de vitraux conservés au musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun. Entré au musée en 1940, il ornait jusqu'en 1878 le soufflet sommital d'une verrière disparue de l'ancienne église romane de Sainte-Fauste (Indre), détruite à cette date. L'emplacement d'origine du panneau n'est pas connu.
De ce panneau fragmentaire représentant la Crucifixion ne subsistent aujourd'hui plus que les bustes du Christ et de saint Jean. Les figures, peintes en grisaille et jaune d'argent sur des verres blancs, se détachent sur un fond de verre bleu. L'expression de la douleur se traduit dans la gestuelle de saint Jean et dans le corps émacié du Christ. Le jaune d'argent est ici appliqué en ton local pour rehausser la Croix, la Couronne d'épines, le sol, ainsi que la chevelure et le manteau de saint Jean. Malgré son caractère fragmentaire, ce panneau datable du troisième quart du XVe siècle montre une exécution soignée et délicate, qui s'illustre notamment dans l'attention portée au vêtement de saint Jean et à sa chevelure dorée, dont les mèches sont définies par des enlevés à l'aiguille.
Bibliographie :
Chevalier R.P. Jules, Histoire religieuse d'Issoudun, Issoudun, Gaignault, 1899, p. 253-300.
Deshoulières Philippe, « Chronique », Bulletin monumental, t. 82, 1923, p. 461.
Les Vitraux du Centre et des Pays de la Loire : Corpus vitrearum, France, recensement des vitraux anciens de la France, 2, sous la dir. de Louis Grodecki, Françoise Perrot et Jean Taralon, Paris, CNRS, 1981, p. 204.
Vitraux de l'Indre. Éclats de la lumière, sous la dir. de Michel Maupoix, Châteauroux, Conseil Général de l'Indre / Rencontre avec le Patrimoine religieux, Poitiers, 2007, p. 186.
Issoudun, le musée de l'Hospice Saint-Roch. Histoire et collections, sous la dir. de Sophie Cazé, Issoudun, 2009.
Sources en ligne :
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM36002230